Christian Vanhenten
16 janvier 2017

La métaphore de l’arbre et ses racines

Il est courant de proposer de s’imaginer tel un arbre avec ses racines s’enfonçant dans le sol pour induire la sensation de stabilité, d’ancrage, déséquilibre.

Cette métaphore de l’homme-arbre n’est jamais utilisée en AïkiCom. Pourquoi ? La raison est très simple. L’AïkiCom nous invite à être stable, dans un état d’équilibre. Mais cet équilibre est un équilibre dynamique. Une stabilité dans le mouvement. Et quoi de plus immobile que des racines qui nous figent là où nous sommes.

La stabilité Aïki est une stabilité mobile. Et si l’on parle d’ancrage c’est pour évoquer la qualité des appuis au sol. La manière de poser le pied, de le tenir au sol. La manière de le dérouler pour faire un pas, de le décoller du sol alors que l’autre prend son assise momentanée avant d’à son tour quitter le sol parce que l’autre pied a pris le relais.

La stabilité Aïki est une instabilité stable, un déséquilibre équilibré.

Et si les racines nous immobilisent, les branches tendent à nous aspirer vers le haut. La pratique Aïki nous invite au contraire à faire descendre notre centre de gravité. Par une gestion adéquate de notre tonus musculaire, entre autre. Avec le relâchement nécessaire nous devenons comme ces bébés qui dorment, relâchés, et semblent peser deux fois leur poids.

Relâchez votre corps sans vous laisser avachir. Sentez-vous densément détendu et marchez lentement d’un pas quasi glissé en vous imaginant peser plus lourd que votre poids. Cet état vous rend plus stable tout en restant mobile.